Mon chagrin éléphant Cécile Roumiguiere

Un chagrin, c’est encombrant, surtout quand ça prend la forme d’un éléphant. Un éléphant qui vous suit partout, tout le temps… La nuit, il tire toute la couette à lui et la journée il occupe toute la place, empêche les autres de s’approcher, ou balaye d’un coup de trompe tout ce que l’on savait… Et si on lui trouvait un nid douillet où il
puisse exister sans tout écrabouiller ? Dans un jardin touffu planté tout exprès, le chagrin s’apaise, rapetisse… Un tout petit éléphant ça n’est plus si gênant, on peut même le glisser au creux de son cou et l’écouter vous souffler ce qui n’existe plus pour ne pas l’oublier.

Mon chagrin éléphant Cécile Roumiguiere

Voici un très bel album-métaphore sur la mort et sur le chagrin très bien vu.
Il aborde avec tendresse et justesse les émotions qui vous envahissent à ce moment-là et surtout permet d'en parler avec des mots simples avec des petits à travers l'image d'un éléphant. Grâce à la douceur de ses mots et aux traits joyeusement colorés de Madalena Matoso, le propos est infiniment tendre pour avancer vers demain, plus fort... comme si l'éléphant rapetissant transmettait sa force et sa mémoire en aspirant les larmes de l'enfant.

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